Premiers relais de l’information de proximité, de la culture et de la parole citoyenne, les radios locales irriguent tous les territoires, urbains comme ruraux.

À travers notre antenne, Radio Coquelicot donne la parole à celles et ceux qu’on n’entend nulle part ailleurs : acteurs culturels, associatifs, élus de terrain, jeunes, bénévoles, citoyens engagés.

Aujourd’hui, ces voix risquent l’asphyxie.

Le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique locale (FSER), principale ressource de ces médias d’intérêt général, subit une baisse historique de – 44 % dans le projet de loi de finances 2026.

Une telle coupe n’est pas une simple réduction budgétaire : c’est un étranglement.

Derrière les chiffres, ce sont plus de 700 radios condamnées au silence, des territoires privés de leurs voix. Derrière chaque fréquence, des femmes et des hommes qui s’engagent au quotidien pour faire vivre la culture, le débat, la musique indépendante, la citoyenneté, la cohésion sociale.

Mais la crise dépasse les ondes.
Dans ce même budget, le secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) voit ses moyens chuter de –59 %, et la jeunesse et la vie associative de –26 %.
Ce sont des milliers d’associations, de coopératives et d’acteurs de terrain qui seront frappés de plein fouet, dans un silence assourdissant.

En s’attaquant au FSER, à l’ESS et à la vie associative, le Gouvernement s’attaque à tout un maillon de la démocratie locale, sociale et culturelle.

Rappelons-leur que les radios associatives ne sont pas des entreprises commerciales, mais des acteurs d’intérêt général, ancrés dans la vie quotidienne des Français, là où le service public et les grands médias n’existent plus.

Moins de moyens, c’est moins de voix.
Moins de voix, c’est moins de démocratie.

Comme plus de 700 radios associatives en France, Radio Coquelicot est en danger : sans ces fonds, ce sont des voix en ruralité qui retombent dans le silence. Un silence qui sera aussi celui des ondes de Radio Coquelicot si nous ne nous battons pas.

En 2026, nous fêterons nos 20 ans et avec cet anniversaire, une multitude de projets, de reportages, d’actions pour la jeunesse avec l’accueil des élèves du territoire en stage, d’éducation aux médias et tant d’autres choses. Nous ne regardons pas les heures passées, mais votre sourire quand nous allons à votre rencontre. Nous ne vendons rien, mais nous apportons la liberté de s’exprimer, de dire, de vivre. Nous faisons du lien dans un monde qui en manque cruellement. Nous portons les mots de ceux que l’on n’entend pas toujours. Nous racontons cette vie du quotidien, à la fois simple, douloureuse , belle et passionnante. Cette vie qui est la vôtre, qui est la nôtre. Ce combat aujourd’hui touche le monde associatif et celui de l’économie sociale et solidaire car nous sommes tous impactés par d’importantes baisses de financement.

Présentes dans tous les territoires, les radios associatives assurent chaque jour une mission d’intérêt général : informer, éduquer, fédérer et relier les citoyens autour de projets culturels, économiques et sociaux. Leur rôle est d’autant plus crucial dans une période où la puissance publique cherche à concilier responsabilité budgétaire et maintien du lien social. Elles constituent un vecteur essentiel de cohésion territoriale et de vitalité démocratique, notamment dans les zones rurales, périurbaines et ultramarines, où elles sont souvent le seul média local indépendant à proximité des habitants. C’est la fin annoncée d’un écosystème radiophonique unique en Europe, bâti depuis près de 40 ans sur la liberté, la proximité et la participation citoyenne.

Citoyen-ne-s, élu-e-s locaux, acteurs culturels et partenaires associatifs, mobilisons-nous contre cette coupe budgétaire sans précédent, et défendons le droit à une information libre, de proximité et pluraliste.